Une femme et quatre hommes partagent la même conviction : pour être premier, tous les coups sont permis ! Pour être second aussi. Et troisième. Quatrième. Tout sauf dernier, hors-ligne, hors-jeu, exclu. Ici, le titre original de la pièce donne le ton : The line ! Être sur la ligne, dans la file, le rang, avoir sa place, en un mot exister !
Texte Israël Horovitz
Adaptation et traduction Claude Roy
Mise en scène & scénographie Dimitri Dubreucq
Lumières Laurent Deconte
Musique et chants Jean-Luc Priano
Danses et gestuelles Cie Zephiro Théâtre
Costumes Ghislaine Fourmont
Avec Alban Gérôme, Vincent Gillieron, Sylvain Savard, Pierre-Marie Schneider, Guillaume Tagnati, Lou Tordjman
Texte publié aux Editions théâtrales
L’auteur est représenté dans les pays de langue française par l’Agence MCR, Marie-Cécile Renauld, Paris
Pièce majeure d’Israël Horovitz, Le Premier est un huis-clos déjanté qui nous interroge sur notre peur primitive d’être rejetés. Le titre original donne le ton : The line ! Être sur la ligne, dans la file, le rang ! Avoir son classement, sa petite place, en un mot : exister ! Car si l’on n’est pas premier, qu’au moins l’on soit second, sinon troisième, quatrième, mais pas dernier et encore moins hors-ligne, hors-jeu, exclu !
La course à la première place, c’est une pointe d’iceberg qui nous alarme sur le rapport de chacun à la norme, aux autres et, au fond, à soi-même. Marginaux, presque gênés d’eux-mêmes, les cinq personnages de cette pièce sont d’autant plus soucieux de rentrer dans le rang. Conscient de la vacuité de cette ambition partagée, Stephen, éternel mélomane, hissera la lutte à des sommets mozartiens, son idôle, l’unique Premier parmi les Premiers. Cette présence incarnée du génie aérien au cœur de ces turpitudes, c’est ce qui, pour moi, rend cette pièce atemporelle et irrésistible.
Au fond, Le Premier nous demande : peut-on arracher Molly, Dolan, Arnall, Fleming à leurs peurs, leurs bassesses ? Stephen peut-il n’être que Stephen ? Molly n’être que Molly ? Simplement. Paisiblement.
Féroce, débridé, inclassable, ce texte porte plus loin que la somme de toutes ses drôleries, répliques et rebondissements dramatiques. Il possède l’alchimie des textes universels où chacun peut se voir comme dans un miroir, tout de suite et sans fard.
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Créé au Figuier Blanc d’Argenteuil (95) avec le soutien de l’Agglomération d’Argenteuil-Bezons, Le premier a été représenté 75 fois aux théâtre Les déchargeurs entre les saisons 2015 et 2017. Il a également été joué dans les villes du Vésinet (78), de Sens (89) et de Cormeilles-en-Parisis (95).
Charge loufoque contre l'individualisme, d'une féroce actualité.
Les mots s’enchaînent, une mise en scène débridée, les comédiens jouent le jeu comme il faut.
Performance d’acteurs très en verve, époustouflants, drôles.
Effervescence des comédiens et maestria du metteur en scène Dimitri Dubreucq.
Les acteurs sont irrésistibles. Une pièce atypique et délirante. À découvrir. Excellent.
Un regard sans concession, une bonne dose d’humour, les comédiens ne s’économisent pas.